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Bonjour Ami,
Quel temps de chien aujourd'hui, il n'arrête pas de pleuvoir. La maison est très sombre, et Shalimar ne cesse de ronronner. La seule Dame joyeuse est bien la nature ! C'est vrai que l'eau de pluie active la poussée des plantes. Vous vous rendez compte Ami, si l'eau venait à manquer ! Tiens cela me fait penser à un poème qu’ils m’ont écrit il y a déjà quelques temps :
Eau si fraîche qui encense nos âmes,
Qu'arriverait-il, si tu nous manquais ?
Nos corps seraient bien flasques, nos visages pleins de rides
Et nos membres tordus comme des tiges cassées !
Que penser alors de cette belle Terre,
Où plus rien ne pousserait ?
Les cailloux envahiraient nos plaines,
Les galets surgiraient de nos rivières claires
Et les déserts continueraient à pleurer.
Quel désastre eau, si tu nous manquais !
J'écris toujours régulièrement mon courrier, mais il est vrai que vu le temps, je ne pourrai vous l'amener. Vous devez d'ailleurs être tranquillement installé dans un fauteuil à lire votre journal ou peut-être le dernier best-seller de l'année ? Moi, je ne pourrais dire si mon livre fera partie un jour de ces livres qui font date, je n'ai pas la prétention de devenir un grand écrivain. Je voudrais simplement toucher le plus possible de monde pour amener les hommes à réfléchir sur cette vie de fous que l'on mène depuis des siècles.
Les catastrophes s'enchaînent tellement de plus en plus vite, que je n'arrive pas à imaginer la porte de sortie. Je ne sais vraiment pas comment nous allons pouvoir arrêter ces terroristes, ces guerres sanglantes, ces crimes gratuits. Je cherche, je cherche des solutions et il est vrai que seule la foi en Dieu peut nous sortir de là.
Attention Ami ! Je dis la foi, pas la religion ! Car ce sont bien les religions qui depuis des temps reculés, engendrent toute cette violence. Alors, est-ce que ce ciel veut vraiment nous aider maintenant, est-ce qu'il sent lui aussi ce mur qui se dresse ? Je le crois sincèrement.
Je sais que si nous voulons que les choses changent, il nous faudra éduquer les enfants autrement, leur redonner cette morale que nos pères avaient dans des temps reculés. Oui ! Je sais, vous allez me dire, que la vie était trop rigide, que les enfants servaient aux parents, qu'ils manquaient d'amour ! Je ne vous donnerai pas tort. Mais entre rien et trop, je crois qu'il nous faut trouver le juste milieu.
Nos enfants actuels sont trop dirigés vers la richesse matérielle, on oublie de leur enseigner la richesse du cœur. Nous en faisons des produits de consommation et qui dit consommation dit argent et qui dit argent dit délinquance; car comment se procurer autant d'argent dans un pays qui se veut de plus en plus chômeurs ? Alors, on vole, on trompe, on tue même ! Où est passé le respect de la vie ?
Tout est là, ils ne croient plus en rien. Et à qui la faute ?
Je vais vous le dire, car j'ose l'écrire, la faute revient à tous ces médias qui dénoncent toutes ces approches paranormales. Combien de femmes et d'hommes sont ridiculisés en public, sur ces plateaux télé, par des médecins ou psychiatres qui pensent tout savoir ! Y-a-t-il vraiment sur cette planète autant de fous, de schizophrènes qu'ils le disent ? Mais où sont les vrais fous ? N'est-ce pas ceux qui rejettent ce Père qui les a créés ? Comment expliquent-ils leur existence ?
Ne croyez-vous pas Ami, qu'au troisième millénaire, il est temps maintenant d'ouvrir les yeux ? Des études, des expériences, des témoignages ont été recueillis par des personnes tout à fait saines d'esprit. Alors qu'en dit-on de tout cela ? Va-t-on continuer à les ignorer, à boucher les oreilles ?
Jusqu'alors, bien que j'y croyais, je n'ai jamais pu soutenir certaines thèses ou affirmations, maintenant je le peux, car je vis moi-même ces phénomènes. Dois-je me croire folle ? Ah ça non ! Ami, jamais. Je suis en très bonne santé physique et morale, je vis sur cette Terre une vie satisfaisante. J'ai comme tout le monde des soucis de tout ordre, mais je les surmonte comme tout un chacun.
Alors, qu'on ne vienne pas me dire que je délire, JE SAIS CE QUE JE VIS, et si les autres ne veulent pas l'accepter, alors tant pis. Comme disent mes « Amis »: Ma chérie, on se doit d'essayer. Alors, j'essaye, je raconterai à tous ces inconnus ce qu'est ma vie depuis le 27 Avril 2002, jour où j'ai eu mon premier contact.
Ils marchent dans la vie les paupières fermées,
La tête vide de sens en regardant leurs pieds.
Ils ont conquis le monde avec toutes leurs idées,
Mais quel monde trouveront-ils derrière leurs yeux fermés ?
Poussières disent-ils, poussières de chimère,
Sombre néant brumeux que leur tête imagine,
Mais d'où leur vient alors cette imagination ?
Croient-ils qu'elle est naissance de leur cerveau bien vide ?
Car en fait, si esprit ne guide pas leur vie,
Comment expliquent-ils les images dans la tête
Que leur crédulité ici a fait renaître ?
Gros dilemme pour eux d'en accepter la chose !
Car si néant existe après leur vie sur Terre,
Comment ont-ils donc fait pour en trouver la clé ?
(Extrait du recueil de poèmes Au Delà des Nuages)
C'était ma journée poétique, il m'arrive très souvent d'écrire des poèmes au milieu de la nuit. Alors que je dors à poings fermés, des vers viennent s'inscrire dans ma tête, je ne sais qui me réveille, je prends une feuille et un crayon ( j'en garde toujours près de moi), je m'assois sur mon lit et j'écris. Il en va de même pour mes chansons. Jamais auparavant je n'avais eu cette facilité !
Je me suis mise aussi à sculpter. Un jour, comme cela, une envie m'est venue. J'ai acheté un pain de terre et chez moi, me suis aménagée un petit coin. Dès que j'ai commencé à pétrir la matière, une voix s'est mise à me parler : « Georgy, ma chérie, on va vous apprendre à sculpter. »
Toute une série de conseils sont arrivés alors dans ma tête. J'avais mes professeurs du ciel. Je sentais très fortement dans mes mains leur puissance, leur énergie, leurs ondes, d'ailleurs, quand ils m'aident pour quoi que ce soit, j'ai les veines des mains qui se mettent à gonfler. Vous savez Ami, ils ne sont pas là que pour la peinture ou la sculpture, ils sont là aussi quand je cuisine, quand je jardine, quand je bricole, c'est fou, fou !
J'aimerais quelquefois trouver des personnes qui vivent ce phénomène, simplement pour pouvoir en parler ! J'ai vu un jour à la télé, un homme qui peignait avec une grande rapidité des oeuvres de grands peintres, mais moi, non, ils veulent m'apprendre ! M'apprendre !
Au début, quand j'ai commencé à peindre, j'ai eu comme maître un grand peintre de notre siècle. Eh ! Oui, croyez-moi, je sais que ces mots vont vous surprendre, et pourtant, encore une fois, je n'invente rien. Nous avons travaillé ensemble pendant quatre ou cinq mois. Déa lui disait tout le temps: « Explique-lui, mais ne lui donne pas ton style, elle doit apprendre!) Et il m'apprenait.
Commencez à dessiner avec des formes courbes me disait-il, et ensuite, transformez vos courbes en lignes droites. Effectivement, cela donnait une note tout à fait moderne.
Surprenez, me disait-il, ne faîtes pas comme tout le monde, peignez ce que vous avez en vous, outre passez les règles, ne vous enfermez pas ! Cela a duré un temps. Et puis je ne l'ai plus entendu.
Un jour que je dessinais une robe, ma main se mit à dessiner les contours d'un corsage très original.
Oui ! Oui ! Je sais, vous devez vous dire : elle est complètement délurée. J'avoue qu'à votre place, j'en dirais peut-être autant ! Mais non, je ne suis pas folle, et je ne fabule pas, non plus, seulement je ne peux vous obliger à me croire.
Lorsque cette histoire m'est arrivée, j'étais tellement excitée que j'ai tout de suite écrit un livre : Déa, mon amie du ciel. J'ai envoyé ce livre à trois éditeurs, mais le sujet n'étant pas assez complet, je pense maintenant qu'il ne pouvait retenir leur attention. Depuis, ayant vécu d'autres évènements, j'ai modifié ce livre. Toujours pas d'attrait. Je l'ai envoyé à plusieurs journalistes, présentateurs de télé, pas de réponses.
Mes -Amis - m'ont alors dit : « Georgy, on va vous aider à écrire une pièce de théâtre, sur tout ce que vous venez de vivre. » Et sous mes doigts, La Petite Poule Rouge est née. Vous connaissez l'histoire ?
En fait, la vraie, se nomme La Poule Rousse. C'est une poule qui vit dans une basse-cour et qui un jour décide de faire un bon gâteau. Elle demande alors aux uns et aux autres d'aller chercher des oeufs, de la farine, du beurre ect... mais aucun de ses chers amis ne consent à l'aider. Alors, toute seule, elle rassemble ses ingrédients. Le gâteau dégageant une très bonne odeur dans l'atmosphère, chacun arrive à sa porte. Inutile de vous raconter la suite, vous avez compris.
Eh bien !J'ai vécu la même aventure. Alors, si un jour il y a un beau gâteau à partager, je sais avec qui je le partagerai.
J'ai pensé alors que ce livre ne sortirait jamais. Mais mes amis m'ont encore donné espoir : « toutes les portes sont à utiliser, il faut continuer, m'ont-ils dit. »
Et si j'écrivais des lettres, si je m'adressais à des amis sans les connaître, peut-être arriverais-je à toucher l'opinion ? Près de chez moi, il y a un imprimeur, pourquoi n'irais-je pas le voir ? Il y a bien des écrivains et poètes qui opèrent comme cela, pourquoi pas moi ? Il n'est pas question je fasse un quelconque bénéfice, ma retraite me suffit amplement. Je veux simplement passer les messages qui me sont envoyés et peut-être en parler avec quelques uns d'entre vous. Je sais que sur cette Terre bien des personnes ont été touchées par des départs subits de leurs proches, (je ne dis plus mort), si mon approche de cet Au-Delà peut les aider, je crois que je ferai ce qui m'est demandé. Aider l'humanité en leur apportant la preuve que l'on ne meurt pas mais, qu'on se transforme tout simplement.
Je vais maintenant devoir vous quitter, je suis invitée à un vernissage dans un endroit où j'exposerai bientôt une série de tableau dont le thème sera : En marche vers la Paix Universelle". A bientôt.
A la dernière rentrée scolaire, 170 élèves sont accueillis.
Maternelle petite section 29 CP1 : 42 , CP2 : 29 , CE : 26
Maternelle grande section 44
L’école est ouverte 4 jours par semaines.
Chaque samedi, les cinq enseignantes suivent les cours de Français dispensés par Aimé.
Hary assure la formation pédagogique pratique hebdomadaire des enseignants. Elle accomplit également un important travail d’éducation :
- protection de l’environnement (propreté du terrain, respect des jardins…)
- importance de l’hygiène corporelle (se laver les mains, se brosser les dents …). Chaque vendredi, les enfants prennent leur douche au lavoir avant de quitter le centre.
Ayant constaté que de nombreux enfants arrivaient à l’école le ventre vide, Aimé et Hary ont décidé de créer une cantine et de servir chaque jour un repas chaud et équilibré à chaque enfant. A cela s’ajoute ans la matinée, une bouillie ou des galettes de maïs sucrées. Chaque repas se compose de riz, de protéines (poisson sec, œufs, viande..), des légumes et des fruits qui proviennent en partie du jardin de l’association. Chaque vendredi, les enfants boivent du lait de soja préparé avec le soja du jardin.
Financement
Actuellement Akany Aïna ne reçoit pas d’aide de l’Etat. Cependant les cinq enseignantes sont en attente d’une autorisation d’exercer qui va leur être octroyée sous peu. Cette accréditation s’assortira d’une aide de 30 000 Ar mensuels (11. 62€) par enseignantes.
Il est demandé aux parents de payer un petit écolage et une participation à la cantine. De nombreux parents ne peuvent s’en acquitter et y pallient en apportant un peu de nourriture, en aidant aux travaux du jardin et à l’entretien de l’école.
Ils se sont déjà mobilisés pour la nouvelle construction en creusant les fondations.
Aimé, Hary et la bénévole de SOS Enfants ont par eux-mêmes assuré le financement d’Akany Aïna mais l’extension de l’école ne leur permet plus de faire face.
SOS Enfants souhaite accompagner et renforcer Akany Aïna en l’aidant à financer la construction d’une école adaptée pour accueillir les enfants. La mise en place de parrainage de l'école pourra participer au fonctionnement et pérenniser ce programme.
Akany Aïna et ses fondateurs ont démontré leur volonté de se mettre aux côtés des démunis. des résultats sont encourageants et méritent d'être soutenus.
Ainsi les premiers élèves accueillis au centre en 1997 sont maintenant en 3ème au collège d'Ambatolampy.
Cinq jeunes orientés en classe professionnelle (ferronnerie, bâtiment, menuiserie, agro-élevage) ont obtenu leur diplôme : 2 en 2005 et 3 en 2007. Ils entrent maintenant dans la vie active.